En 2017, petit homard gaspésien est devenu grand, peut-être sera-t-il dans votre assiette

La saison de pêche au homard 2017 est lancée en Gaspésie et elle verra les premières captures de homards produits en écloserie il y a 7 ans déjà. « C’est la période de temps nécessaire pour que les homards atteignent la taille commerciale minimale et soient pêchés, souligne O’neil Cloutier, directeur général du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG). Notre directeur scientifique, le biologiste Jean Côté, a commencé cet élevage en 2010 et a ensemencé les fonds marins de la Gaspésie de plus de 330 000 petits homards à date. »

Bébés homards élevés à Grande-Rivière pour le renouvellement de la ressource

« Le corail rouge des femelles, ce sont des œufs qui ne sont pas encore fécondés, précise Jean Côté ». La femelle incubera ces œufs 10 à 12 mois avant de les pondre et les attacher sous sa queue où ils resteront de 9 à 12 mois avant d’éclore. « Les pêcheurs m’apportent à l’écloserie ces femelles dites œuvées, explique le directeur scientifique du RPPSG. Je récolte les larves après l’éclosion des œufs et les élève en bassin 10 à 12 jours, puis encore 12 jours dans un système de pouponnière spécialement conçu pour les homards ». Après 3 semaines d’élevage et 4 à 5 mues, les petits homards sont ensemencés en mer sur des fonds rocheux où les cavités leur assurent une bonne protection contre les prédateurs. Le taux de survie de l’œuf jusqu’à l’ensemencement des petits homards élevés en écloserie est de 25 à 30% alors qu’en milieu naturel c’est plutôt un sur mille (0.1%).

Homard gaspésien, toujours traçable de l’assiette au pêcheur

Cette année encore, le homard de la Gaspésie est facilement repérable dans les épiceries et poissonneries du Québec grâce au médaillon de traçabilité qui est installé sur une pince à sa sortie de l’eau, sur le bateau même. Ce médaillon, produit en collaboration avec les Producteurs de lait du Québec (beurre.com), porte un numéro qui, une fois entré sur le site Web monhomard.ca, amène le consommateur à en connaître davantage sur le pêcheur gaspésien qui a capturé et identifié le homard qu’il déguste.