Les pêcheurs de homard gaspésiens ont depuis longtemps adopté des mesures pour préserver les stocks de homard et s’assurer que la pêche demeure un moyen de subsistance décent et stable à long terme.

Mesures de conservation adoptées

Pour accroître la production d’œufs:

  • Augmentation progressive de la taille minimale de capture de 6-7 mm;
  • Remise à l’eau obligatoire des femelles marquées d’une encoche en « V »;
  • Imposition d’une taille maximale de capture.

Pour réduire l’effort de pêche:

  • Rationalisation de la flotte de pêche par le rachat de permis;
  • Diminution de la taille des casiers et du nombre de casiers par permis;
  • Réduction du nombre de jours de pêche et interdiction de lever les casiers plus d’une fois par jour;
  • Réduction du nombre de casiers par ligne et de la longueur des lignes;
  • Pose obligatoire d’évents d’échappement biodégradables.

Pour protéger les baleines:

  • Installation de maillons faibles sur les cordages verticaux;
  • Suivi de la présence des baleines en milieu côtier.

Rationalisation de la flotte

Une trop grande exploitation de la ressource par rapport à la disponibilité de celle-ci peut compromettre la durabilité d’une pêcherie. C’est pourquoi le nombre de permis de pêche au homard a été considérablement réduit au cours des 25 dernières années. Depuis l’élimination de 50 permis rachetés par le RPPSG et de 12 autres rachetés par les pêcheurs et les gouvernements, seul 158 permis sont maintenant exploités. Cette diminution de l’effort de pêche permet d’avoir aujourd’hui une ressource abondante, des débarquements à la hausse et des pêcheurs qui touchent un revenu convenable.

Évaluation des stocks

Une bonne gestion des stocks de homard commence par une bonne évaluation des stocks basée sur des indicateurs d’abondance, de démographie, de pression de pêche et de productivité. Le RRPSG et ses pêcheurs collaborent à l’acquisition de données de pêche, durant la saison et lors d’un relevé postsaison, sur le nombre de homards capturés, leur sexe et leur taille, leur état reproducteur et leur distribution spatiale. Ces données qu’ils fournissent à Pêches et Océans Canada permettent de bien connaître la ressource et de l’exploiter durablement.